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LE GINGEMBRE

Le gingembre (Zingiber officinale) est une plante  qui est probablement originaire des Indes et de la Malaisie, cultivée en Afrique de l’Ouest. Elle a des feuilles longues de 20 cm. Le rhizome est la tige souterraine qui est comestible, de saveur épicée, plus ou moint piquante et aromatique en fonction des variétés. Il est réputé pour ses propriétés stimulantes et serait un bon aphrodisiaque. Il facilite également la digestion. La boisson à base de gingembre a des propriétés rafraichissante et stimulante, elle peut se boire aussi chaude, avec du citron.

Le gingembre est bien connu dans la pharmacopée en Afrique, en Asie et en Europe.

Il renferme 10% d’eau, 6 % de matières minérales d’Australie ou d’Afrique, le gingembre pourra être plus ou moins corsé, citronné ou sucré.

Ce sont les rhizomes à la chair jaune qui se consomment frais ou séchés, réduits en poudre. Ils contiennent beaucoup d’amidon, des vitamines (C, B) et des oligoéléments.

Vous les trouverez frais en épicerie exotique et dans beaucoup de magasins d’alimentation, dorénavant. Un rhizome se conserve bien au réfrigérateur et peut même se congeler. Ils existent également sec en poudre au rayon des épices.

En phytothérapie, gélules, extraits, teinture-mère et huile essentielle seront à acheter auprès des pharmacies et herboristeries.

Le gingembre a la réputation d’être un aphrodisiaque : en réalité, il est surtout tonifiant et donne une impression de chaleur à cause de ses composants piquants (shogaol, paradol, zingérone)… ce qui a été interprété un peu largement !

Les vertus médicinales du gingembre

C’est donc comme tonique puissant, comme analgésique contre les douleurs articulaires et musculaires, et comme stimulant du système immunitaire que le gingembre est utilisé par la médecine traditionnelle, notamment en Inde.

Il aide également à la digestion, lutte contre le mal des transports et soulage les nausées dues à la grossesse ou aux chimiothérapies grâce à ses propriétés antiémétiques.

Il est toujours utilisé aujourd’hui par les médecins asiatiques contre l’asthme du fait de ses propriétés antitussives et expectorantes, ainsi que pour les soucis de circulation tels que les hémorroïdes et les troubles menstruels grâce à ses vertus antihémorragiques.

Ses effets sur les insuffisances biliaires, pancréatiques et gastriques sont également reconnus, notamment en cas d’ulcères, de diarrhées, de douleurs de l’œsophage, de l’estomac et du côlon.

Au niveau cardiovasculaire, le gingembre contribue à faire baisser la pression artérielle, et réduit les taux de triglycérides et de cholestérol.

Le gingembre se présente et s’utilise de différentes façons :

– en infusion : 1 g maximum de gingembre sec ou 10 g de frais / 150 ml (3 tasses maximum / jour) pour tout ce qui est lié aux nausées et à l’appareil digestif,

– en gélules, extraits ou teinture-mère, selon les indications du pharmacien,

– en massage d’huile essentielle : 3 gouttes diluées dans 10 gouttes d’huile végétale (3 fois / jour) sur le plexus solaire contre les nausées ou sur la colonne vertébrale et le bas du dos pour tester ses effets aphrodisiaques !

Le gingembre dans la cuisine

Le gingembre fait partie du mélange appelé « 4 épices ». Il s’utilise frais ou sec, pour parfumer des marinades mais aussi des plats de poisson et de viande, particulièrement dans la cuisine asiatique (Japon, Inde, Chine…). Il permet aussi de relever une vinaigrette, avec son goût légèrement piquant et citronné.

Les jeunes pousses peuvent aussi être consommées sautées.

Côté sucré, il s’utilise confit mais rentre aussi dans la composition du pain d’épices que nous faisons à partir de miel.

Sur le modèle des rhums arrangés au gingembre, il est de plus en plus utilisé pour aromatiser des boissons (bières, liqueurs, soda…).

Dr Valérie QUENUM NDIAYE